Le livre de Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, essai de compréhension du rapport Noir-Blanc inspire l’analyse de Nahema Hanafi. Cette dernière qualifie notamment les stratégies de travestissement des brouteurs de « masques blancs ».
L’article de Boris Koenig, « Les économies occultes du « broutage » des jeunes Abidjanais », se veut une mise en exergue de la régénération des formes sociales et culturelles qui sous-tendent les réinventions lucratives, mais illicites de l’usage des technologies digitales de communication par les jeunes « brouteurs » et soutient que ces derniers se posent comme des catalyseurs du changement socio-générationnel.
Les bandits retrace l’histoire mouvementée du « banditisme social » et s’efforce d’inscrire le destin de ces hors-la-loi dans une étude plus large des structures économiques et sociales qui conditionnent leur apparition.
« Le travail mondialisé du jour et le travaillement local la nuit », article de Yaya Koné, à travers une enquête de terrain menée dans une commune d’Abidjan, tente de comprendre comment évoluent les adolescents ivoiriens dans la rareté numérique ; en quoi consiste leur travail de « fonds » ? Et dans quelle mesure l’économie numérique peut-elle à la fois apporter un statut et reléguer aux marges ?
Celui de Pierre Robert pour France Culture évoque succinctement la généalogie de ces arnaques, du XVIIIe siècle à internet.
Bibliographie :
- Fanon, Frantz. Peau noire, masques blancs. Points, 2015.
- Hobsbawm, Éric J. Les bandits. La Découverte, 2018.
- Koenig, Boris. « Les économies occultes du « broutage » des jeunes Abidjanais : une dialectique culturelle du changement générationnel ». Autrepart, vol. 71, no 3, 2014, p. 195-215.
- Koné, Yaya. « Le travail mondialisé du jour et le travaillement local la nuit ». Journal des anthropologues. Association française des anthropologues, n°142-143, octobre 2015, p. 307-324.
- Ropert, Pierre. « Histoires d’arnaques : du mail du prince nigérian aux “lettres de Jérusalem” ». France Culture, 21 juin 2018.