Le sujet de la violence des femmes est rarement abordé, soit parce que nié, soit pour éviter de stigmatiser les femmes.
Pourtant celle-ci existe et de nombreux exemples peuvent être mobilisés au cours de l’Histoire : femmes meurtrières dans les récits de la Grèce ancienne, femmes en armes dans la guerre civile espagnole, plus récemment crimes commis dans la prison d’Abou Ghraib en Irak.
Penser la violence des femmes permet d’historiciser et de déconstruire la naturalité de la violence et de la différence de sexe.
Aborder ce sujet revient à remettre en cause une citation de Benoîte Groult, très souvent reprise : « Le féminisme n’a jamais tué personne. Le machisme tue tous les jours ».
Des ouvrages récents abordent ce sujet longtemps silencié, comme Elsa Dorlin dans Se défendre, où elle retrace une généalogie de l’autodéfense politique des groupes minoritaires, ou Irene dans La terreur féministe, où elle présente les histoires de femmes violentes.