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Sexisme

Le mot apparaît simultanément aux États-Unis et en France dans les années 1960, dans les deux cas par analogie avec le terme de racisme. Dès les années 1970, des intellectuelles comme Colette Guillaumin ou Angela Davis rapprochent ces idéologies dans leurs analyses.

Le Haut Conseil à l’Égalité définit le sexisme comme une « idéologie qui repose sur le postulat de l’infériorité des femmes par rapport aux hommes, d’une part, et d’autre part, un ensemble de manifestations des plus anodines en apparence (remarques etc.) aux plus graves (viols, meurtres). Ces manifestations ont pour objet de délégitimer, stigmatiser, humilier ou violenter les femmes et ont des effets sur elles (estime de soi, santé psychique et physique et modification des comportements). »

L’état des lieux du sexisme en France publié par la même institution en 2019 insiste sur la persistance de l’idéologie sexiste :

« Le caractère idéologique du sexisme, c’est-à-dire relevant d’un système d’idées, d’opinions et de croyances, explique que toutes les manifestations qu’il recouvre – remarques, injures, coups, viols, meurtres de femmes… – se renforcent réciproquement d’une part, et que d’autre part, elles visent un objectif politique, au sens d’organisation de la société. Les manifestations du sexisme ne sont donc le fruit ni du hasard, ni d’un héritage préhistorique. Le sexisme est toujours d’actualité. »

La reconnaissance internationale de celui-ci n’arrive qu’en 2019 par l’intermédiaire du Conseil de l’Europe qui le décrit comme « une manifestation des rapports de force historiquement inégaux entre les femmes et les hommes, conduisant à la discrimination et empêchant la pleine émancipation des femmes dans la société. »