Le terme de discrimination renvoie à une notion juridique.
La discrimination consiste à traiter de façon moins favorable une personne en raison d’un ou plusieurs critères prohibés par la loi et dans des situations, elles aussi, visées par la loi ; ces deux critères sont cumulatifs.
Le droit français, au travers du code pénal mais également dans des textes spécifiques (code du travail par exemple) reconnaît 25 critères de discrimination dont le sexe, l’origine, l’orientation sexuelle, l’apparence physique, l’âge et plus récemment l’identité de genre.
La discrimination est directe lorsqu’elle est nettement visible, voire affichée ou revendiquée (offre d’emploi refusant les femmes avec enfants).
La discrimination peut être indirecte lorsque des mesures apparemment neutres défavorisent, de fait, de façon importante, une catégorie de personnes (avantage accordé aux personnes travaillant à temps plein, alors que les postes à temps partiel sont majoritairement occupés par des femmes).
Les discriminations se manifestent au quotidien dans l’accès à l’emploi, au logement, à des lieux publics, dans l’éducation, dans le travail etc. Elles fonctionnement avec d’autant plus d’efficacité qu’elles sont « naturalisées » et apparemment consenties par les personnes qui en sont victimes, raisons pour lesquelles il est nécessaire de les nommer, de les compter, de les dénoncer.