Sociologue, Michal Raz a obtenu le prix de thèse de l’Institut du Genre en 2020 pour son travail de recherche intitulé « La production des évidences sur l’intersexuation. Savoirs et pratiques médicales autour de l’hyperplasie congénitale des surrénales (France, 1950-2018) ». Cette thèse examine les transformations des savoirs et des pratiques biomédicales autour de l’intersexuation en France.
Aujourd’hui chercheuse post-doctorante à l’Université de Strasbourg, Michal Raz est membre du projet Sesam LGBTI+, au sein duquel elle mène une enquête de terrain multi-située afin de documenter la structuration des services de santé auprès de ces minorités. L’enquête vise également à analyser les dynamiques de collaborations entre professionnel·les de santé et actrices et acteurs associatifs dans ce domaine, ainsi qu’à intégrer les besoins des personnes directement concernées.
Michal Raz est également co-fondatrice du Réseau francophone de recherche sur l’intersexuation (RéFRI) qui a pour objet de favoriser la recherche francophone sur les réalités intersexes et les personnes présentant des variations du développement sexuel, dans une perspective de droits humains.
Son ouvrage Intersexes, du pouvoir médical à l’autodétermination, écrit avec la collaboration de Loé Petit a été publié en 2023. Michal Raz y montre la nécessité d’un changement de paradigme sur la binarité des sexes, sur le genre et la sexualité pour permettre de considérer l’intersexuation non pas comme une anomalie à réparer, mais comme une variation du corps parmi d’autres.
Vous pouvez retrouver le carnet de recherche sur les offres de santé dédiées aux minorités sexuelles et de genre qui présente le projet de recherche Sesam LGBTI+ en allant sur le site santecolgbti.hypotheses.org
Ce texte a été rédigé par des étudiant·es du master Études sur le genre