En l’absence de traitement, une infection par le VIH (Virus d’Immuno déficience Humaine) peut mener au développement du sida (Syndrome d’Immuno Déficience Acquise), dont les premiers cas ont été recensés au début des années 1980.
Le VIH est un virus qui détruit les lymphocytes T, des globules blancs essentiels au fonctionnement corporel, dont les premiers cas ont été recensés au début des années 1980. Il se transmet par voie sexuelle, sanguine et également du parent à l’enfant, pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Une personne infectée par le VIH est dite « séropositive » et peut alors contracter le sida, si aucun traitement n’est mis en place. Selon l’Institut Pasteur, le Sida apparaît en moyenne 7 années après l’infection au VIH : l’organisme ne contenant plus de globules blancs (Lymphocyte T) ne peut se défendre des attaques extérieures. Le corps rendu vulnérable peut alors contracter des maladies dites « opportunistes » susceptibles de causer la mort : les personnes atteintes du Sida ne décèdent pas de ce syndrome, mais d’une maladie qui les aura contaminés du fait de l’absence de système immunitaire efficace.
En 1983, les premiers travaux de recherches à l’Institut Pasteur à Paris menés par Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann, sous la direction de Luc Montagnier, isolent le rétrovirus humain (notons la présence d’un contentieux pour la découverte du VIH entre la France et les États-Unis). En 1987, un premier traitement voit le jour, mais son prix et ses effets secondaires ne permettent pas sa diffusion. Au milieu des années 1990, la trithérapie se met en place : il s’agit d’une combinaison d’antirétroviraux efficaces sur le virus, qui permettent de repousser ses effets. De 1981 à 2006, 25 millions de personnes infectées par le VIH ont toutefois trouvé la mort : on parle alors d’ « épidémie du sida ».
Cette épidémie occasionne, notamment dans les sociétés occidentales, des réactions hostiles envers les personnes homosexuelles. Dès les années 1980, le virus est effectivement appelé « cancer gay » et clairement assimilé aux homosexuels. Si les premiers cas sont recensés sur des personnes d’orientations sexuelles diverses, le virus se répand rapidement, notamment aux États-Unis, au sein de la communauté homosexuelle, ouvrant la voie à des discriminations et de marginalisations spécifiques. C’est dans ce contexte que des associations activistes œuvrant pour la santé sexuelle préventive et contre la désinformation vis-à-vis du VIH voient le jour. Une des plus illustres est « ActUp », fondée en 1987 à New-York, « une association de lutte contre le VIH-Sida issue de la communauté homosexuelle ».
ActUp se distingue par ses actions « coups de poing », notamment dépeintes dans le film 120 battements par minutes. L’activisme pour la défense des droits des homosexuels et pour une réelle connaissance du virus se croisent, mettant en tension la corrélation entre discriminations vis-à-vis de l’orientation sexuelle et défaillances de la prise en charge médicale.
Le VIH-Sida est toujours présent. En 2022, on estime que 39 millions de personnes vivent avec le VIH, avec près d’un million de contamination en plus par an. En 2022, 630 000 personnes sont mortes de maladies « opportunistes » liées au Sida. Néanmoins, les avancées scientifiques sont positives.
Il existe aujourd’hui la PREP (Pre-exposure prophylaxis), un médicament à prendre avant une éventuelle exposition au VIH et à poursuivre ensuite, qui peut éviter la contamination. Le TPE (Traitement post-exposition) permet quant à lui, s’il est pris le plus tôt possible, d’éviter la contamination. Enfin, la recherche scientifique reste mobilisée pour élaborer un vaccin contre ce virus.
Ce texte a été rédigé par des étudiant·es du master Études sur le genre