L’âgisme est un terme regroupant toutes les discriminations, stéréotypes et violences liées à l’âge. L’âgisme caractérise donc les personnes âgées à partir de stéréotypes négatifs sur le vieillissement. La société est effectivement structurée de manière à percevoir les individus comme étant tous jeunes, de telle sorte que les besoins réels des personnes âgées sont ignorés. Une de ses spécificités de l’âgisme tient également au fait que dans les sociétés occidentales, il est considéré comme légitime d’établir des différences de capacités liées à l’âge qui permettent, notamment au travers de critères juridiques, d’organiser la vie sociale.
L’âgisme se manifeste dans les institutions et différents secteurs, comme ceux de la santé et des services sociaux, sur le lieu de travail, dans les médias, dans le système juridique, mais aussi dans des lieux privés comme la famille.
Les victimes de l’âgisme subissent des conséquences économiques, sociales et psychologiques. Chez les personnes âgées, l’âgisme est effectivement souvent associé à une moins bonne santé physique et mentale, à un plus grand isolement social, une insécurité financière, une baisse de la qualité de vie et à un décès prématuré.
L’âgisme se recoupe avec, et est accentué par d’autres rapports sociaux comme le genre, la classe sociale, la race et/ou le handicap. [source : Organisation Mondiale de la Santé] Vieillir en tant que femme représente un parcours singulier : les femmes, dont l’identité sociale est encore souvent appréhendée à partir de la jeunesse et de la beauté éprouvent plus des difficultés supplémentaires ainsi qu’un déclassement social, au contraire des hommes vieillissants. [source : Vieillir femme, de July Robert]
Ce texte a été rédigé par des étudiant·es du master Études sur le genre