Vendredi 17 mars, à la Maison de la recherche Germaine-Tillion.
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Le programme Hésiode mène une réflexion large sur les représentations grecques des relations entre l’homme et la nature et leur réception, de l’Antiquité à nos jours, à travers une approche pluridisciplinaire (histoire, lettres, études classiques, anthropologie, physique, philosophie). Sous quelles formes la Terre émerge-t-elle comme objet de pensée ? Comment se sont articulées sa dimension sacrée et celle, pratique, de son aménagement par les hommes ? Les hellénistes se sont peu exprimés sur la question des origines de la rupture entre nature et culture, considérée comme une spécificité occidentale. Cet enjeu, fondamental à « l’ère de l’Anthropocène », mérite réflexion.
Ainsi, Hésiode (pour Histoire et épistémologie des savoirs et des idées aux origines de l’écologie) s’attache à restituer la variété des représentations grecques, en particulier des pensées et des penseurs « présocratiques » et à montrer que les Grecs ont développé dans leurs représentations comme dans leurs pratiques d’autres rapports à la nature que ceux exprimés ou théorisés par les écoles philosophiques platonicienne et aristotélicienne.
Dans ce cadre, le programme porté par l’historien William Pillot, maître de conférences à l’UA, membre de l’unité Temos, a invité Claude Calame. Anthropologue du monde grec antique, le directeur d’études émérite de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) travaille actuellement sur la réception de la figure de Gaïa dans les mouvements écoféministes. Il présentera ses travaux lors de ce séminaire inscrit dans la thématique du Mois du genre, et intitulé « Un retour écoféministe à la Terre-mère ? Gaïa et Déméter entre mythe et rituel ».
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