Lundi 17 mars et mardi 18 mars 2025, à 20 h,
au Quai (Cale de la Savatte, à Angers), salle T400.
Durée : 3 heures.
Adepte d’un théâtre autofictionnel, le Franco-iranien Gurshad Shaheman, artiste associé au Quai CDN, poursuit sa quête d’identité et sa lecture intime du monde en mettant en scène trois femmes de sa famille qui disent avec le souffle de la fable un demi-siècle d’émancipation des Iraniennes.
Conteur accompli, Gurshad Shaheman aime évoquer la genèse de son projet. Quand en 2018, sa mère et ses tantes ont accouru de Lille, Francfort et Téhéran pour le voir se produire à Avignon, cela faisait très longtemps qu’elles n’avaient pas été réunies. Nées au début des années 1960 dans les montagnes azéries, elles ont étudié, connu la révolution, l’exil. Forteresses de larmes mais femmes fortes, l’Histoire a traversé leur histoire.
En les voyant déambuler dans Avignon, en les écoutant parler, l’idée d’écrire à partir d’elles s’est imposée. Elles n’ont pas mis longtemps à accepter de monter sur scène. Dans un décor rappelant les restaurants de plein air de Téhéran, sur un parterre de tapis, la frontière salle-scène s’efface et rejoue avec le public les lois de l’hospitalité en Orient. Là, les trois sœurs de Mianeh incarnent leur propre rôle, et leurs voix « doublées » par trois actrices présentes sur le plateau donnent à entendre trois monologues entrelacés en forme de bilan d’une vie.
La pièce de théâtre « Les Forteresses » est proposée par le Quai, partenaire du Mois du genre.
Pour les étudiant·es, des places sont disponibles à tarif privilégié grâce à la Carte Culture, uniquement pour la représentation du 17 mars, sur réservation via ce lien.