Mardi 25 février 2025, de 18h30 à 19h30,
à la Faculté de droit, d’économie et de gestion (13, allée François-Mitterrand, à Angers), amphi Amande.
Gratuit. Réservation recommandée (s’inscrire).
En 1925, des femmes se présentent aux élections municipales sous la bannière communiste, alors même qu’elles n’ont pas le droit de vote, et encore moins celui d’être élues. Parmi elles, Joséphine Pencalet à Douarnenez, en Bretagne. Fille de marin, elle fait partie de ces sardinières, les Penn Sardin, qui quelques mois plus tôt ont défrayé la chronique pour avoir mené une grève dure, longue et victorieuse. Elle est élue. C’est une première dans la vie politique française. Mais la victoire est de courte durée. L’élection est invalidée et Joséphine Pencalet tombe dans l’oubli jusqu’à sa redécouverte progressive à la faveur des initiatives de passeurs de la mémoire locale et du renouveau féministe.
Mais qui était vraiment Joséphine Pencalet ? Une Louise Michel bretonne ? Une féministe avant l’heure ? Pour répondre à ces questions, Fanny Bugnon, maîtresse de conférences en histoire contemporaine et études sur le genre à l’Université Rennes 2, s’est penchée sur les archives, les traces et les silences laissés par cette femme au destin tout à la fois ordinaire et remarquable. Dans son livre intitulé L’élection interdite. Itinéraire de Joséphine Pencalet, ouvrière bretonne (1886-1972) (Seuil), elle retrace son itinéraire, dévoile les enjeux sociaux, politiques et économiques qui ont traversé la condition féminine au cours du XXe siècle, bien au-delà du port breton.
Elle présentera son ouvrage et ses travaux lors d’une discussion animée par Nahema Hanafi, maîtresse de conférences en histoire à l’Université d’Angers.
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